Mon chef est un c…
…mais ce n’est peut-être pas totalement de sa faute
Postulat : à la base, l’Homme est bon et courageux. Alors, comment peut-il devenir 30 ou 40 ans plus tard un cheffaillon lâche, veule et borné, bref : un c… ?
La vie est ainsi faite : une mère ou père absent, ou trop présent, une adolescence rebelle ou désœuvrée, des orientations scolaires choisies ou hasardeuses, des fréquentations douteuses ou enrichissantes font qu’on en arrive sur le monde du travail avec des vécus différents et des chances inégales. Puis la spirale ne fait que s’accentuer durant les premières expériences professionnelles. Vous, moi, votre chef, nous sommes tous un de ceux-là.
Votre chef est un c… ? Pas de chance pour vous. Alors soyons magnanimes, et considérons que ce n’est peut-être pas totalement de sa faute.
Votre chef, quel a été son parcours de vie ? Par où est-il passé ? Qu’a-t-il enduré ? De quoi n’a-t-il pas bénéficié avant d’être promu ou avant que vous soyez affecté à son équipe ?
« Ce qui est fait est fait », pouvez-vous penser « certains sont faits pour manager et pas d’autres, c’est un c…, il ne changera pas »
On peut en débattre.
« Ce n’est pas mon problème après tout, c’est le sien. »
On peut aussi en débattre.
C’est son problème…jusqu’au jour où ce problème devient le vôtre, où cette tension devient insupportable, jusqu’au jour où son attitude vous pourrit la vie à tel point que tous les ans, peu de temps après les vacances, vous vous dites : « Pffff, marre de ce c…-là, va falloir tenir encore un an … ».
Et ça ne sert à rien de lui dire. Il s’en doute, il le sait, ou il ne l’entendra pas.
En creusant un peu, qu’allons-nous constater ? Que les troupes ont le moral en berne, que son équipe ne fonctionne pas comme il le souhaite, que ça grogne dès qu’il propose quelque chose …
Le chief hapinness officer a beau claquer « un pognon de dingue » en plantes vertes, en yoga ou en baby-foot, rien n’y fait. Votre chef est insensible à tout cela et continue à se comporter lamentablement, à vos yeux.
Les statistiques estiment qu’il n’y a pas plus de 3% de pervers narcissiques dans les entreprises. Ceux-là, nous allons les considérer soit qu’ils sont irrécupérables, soit que leur traitement relève de compétences et d’autorités extérieures, qui ne sont pas sous votre contrôle. (Voir notre article sur les managers nocifs…)
Donc, bonne nouvelle, il y a 97% de chances que le comportement de votre chef puisse évoluer dans le bon sens.
Mais que faire ? On continue à se plaindre, à encaisser ? On claque la porte ? On met un gilet jaune ? Ou on agit ?
Supposons que l’on agisse. Positivement bien sûr, pas question de l’attendre à la sortie de l’usine ou du bureau avec une batte de base-ball.
On agit, sans se mettre en danger, sans risquer ni mauvaise évaluation ni de se faire mettre à la porte.
Ce « con de chef », c’est votre manager, et il semble qu’il ne manage pas correctement, ou en tous cas qu’il ne manage pas comme vous le souhaiteriez.
Nous y sommes !
Et si votre chef était plus un « non-manager » ou un « mauvais manager » qu’un << mettez ici l’adjectif de votre choix>> c… ?
Et si son parcours de vie cabossé, combiné à une forme de timidité, d’nexpérience ou de maladresse en faisait ce chef peu apprécié ?
La culture jacobine et machiste qui règne dans les entreprises françaises fait que tout diplômé BAC + 3 et au-delà est sensé être naturellement un bon manager. Balivernes ! La compétence managériale n’est pas innée même si certains, plus chanceux, ont acquis plus d’aisance et plus d’assurance que d’autres. La pandémie a d’ailleurs permis de révéler des talents de motivation et de management insoupçonnés.
Une métaphore : supposez que votre chef ne sait pas jouer au tennis et mettez-lui une raquette entre les mains : il sera débutant, maladroit, pataud, inefficace, hésitant, mais vous ne diriez pas de lui que c’est un c….
Eh bien en management, c’est la même chose. Et si votre chef n’avait tout simplement pas appris à se comporter à tout instant en leader inspirant et motivant, bref, s’il ne savait pas [bien] manager ?
Nous tenons peut-être là une piste vers une solution…
Notre objectif est d’envoyer votre chef se former au management (chez ACDE Conseil, vous vous en doutiez 😊). Mais avant cela, il faut maintenant que votre chef se rende compte qu’il s’y prend mal, qu’il ne sait pas y faire, et qu’une formation lui ferait le plus grand bien.
Par quel bout aborder le sujet ? Que pourrait-on lui suggérer pour qu’il prenne conscience du problème, et se donne l’envie d’y remédier.
C’est ce que nous aborderons dans un prochain article, et d’ici là, nous comptons sur vous pour nous faire part de votre expérience, de situations vécues, de faits réellement observés.
Et dans votre environnement, comment cela se passe-t-il ?
N’hésitez pas à réagir en ligne ou à nous faire part de vos remarques et suggestions en commentaires ou sur contact@acde-conseil.com . Nous nous engageons à respecter l’anonymat total des protagonistes.
A bientôt !
[…] semblent plus « solides » ou se sont construits plus harmonieusement que d’autres. (cf notre article de Novembre 2018 ). Sont-ils pour autant des […]